- « Je hais ces voyages en carrosse. »
Voila ce que les personnes voyageant dans la même voiture que Gawen purent entendre lorsqu’il aperçût au loin le castel de Marchiennes. Après la plus qu’ennuyeuse cérémonie à l’église où l’héritier avait bien failli s’endormir quelques fois, si ce n’est sans compter les coups de coude discrets de son frère très attentif qui le réveillait à chaque fois, ils avaient embarqués dans une voiture aux couleurs de leur prestigieuse famille. Gawen était accompagné de son écuyer, fraichement recruté dans les pages du château de Saint-Martin de Belleville au nom très poétique : Pharien. Le dépassant en taille et en carrure, la stature imposante du gars complexait légèrement Gawen. Pourquoi lui qui était noble n’était-il pas plus beau, fort et grand ?
C’est avec ces questions en tête que le jeune blond tourna sa tête vers les passagers de la voiture. Outre son écuyer, il y avait aussi son frère jumeau bien évidemment et leur Oncle qui ne venait plus aux joutes qu’en quête d’une femelle à épousailler pour lui faire de dignes descendants. Si Gawen venait, c’était pour admirer son père joucter et surtout se créer des liens avec les autres nobles. En tant que futur prince de condé, il le devait bien car son désir était de suivre les traces de son grand père et de passer par la prestigieuse hérauderie françaises, ce qui serait autre chose que cette pitoyable hérauderie du SRING. Tiens, si y’avait pas eu le carrosse, le Gawen aurait craché par terre en pensant à cette institution, c’est vous dire.
Lentement, le carrosse avançait et ils arriveraient dans quelques minutes, sûrement.