De la Seigneurie de Pusey et de son nouveau propriétaire

Servante Messages : 3 Date d'inscription : 29/03/2008

Enfin! La salle de réception va enfin servir! Avouons, ça aurait été dommage d'avoir une si belle salle et de pas s'en servir. Et franchement c'était quand meme pas gagné. Oui parce que les visiteurs se bousculent pas au portillon. Y a pas beaucoup d'animation a Marchiennes. Y en a meme jamais eu depuis que le Chevalier il en est propriétaire. Oh, il y a bien eu un peu d'animation, mais c'était pas vraiment le top : un enterrement de mioche, une comtesse a moitié en train de crever... Rien de bien réjouissant quoi. Mais bon, ça a fait un peu d'animation. Mais pas celle escompter. Puis le Chevalier il est rarement là. Puis il fait tellement de trucs qu'il aurait meme pas le temps d'organiser quoique se soit chez lui. Et quand il est là, il reste avec la Comtesse. Et qu'on se demande pas pourquoi faire surtout. Bon c'est pas pour les déranger eux, le petit personnel. Ils sont assez tranquille. Mais ils peuvent pas beaucoup médire sur les nobliauds. Parce que bon, la Comtesse elle est pas toute là, mais elle y peut rien, elle est Comtoise mais elle est gentille. Puis l'baron il est pas méchant non plus. Enfin faut pas lui échauffer le systeme nerveux.

Enfin bref, tout ça pour dire qu'il y en a de l'animation. Un annoblissement! Ca le fait non? Bon le tout c'est qu'il y ait pas de bourde, ou alors pas de trop. Faut pas leur en vouloir, ils ont pas l'habitude de recevoir un gratin tout frais de noble. C'est quand meme mieux quand y a personne. ca fait moins de boulot. Mais bon, s'ils bossent pas, le Chevalier il va diminuer la paie. Déjà qu'il paie pas beaucoup... Enfin, pour sur qu'il doit y avoir pire comme maitre. Fin bref. Alors là, des tentures réajuster. Là une table sur laquelle repose sur un coussin de velours rouge une belle couronne en or avec un bouclier bleu et jaune. Ici une autre table avec de quoi boire et manger. Bon ça a l'air de manquer de rien.
- Bon ben vl'a! Tout est pret! Faut l'dire à la Comtesse! elle sera jouasse comme ça.

Messages : 7 Date d'inscription : 29/03/2008

[Hrp : Bon vu que je m'attendais pas à passer autant de temps au début, ça traîne donc je passe directement ici. On estime que les personnages ont étés accueillis par des pages et que on eut le temps de se changer.]

Un page vint chercher le jeune Eiddin. Bien sûr qu'il ne savait pas qui c'était mais de toute manière il devait bien être le seul gamin de douze ans dans les environs.
Comme prévu l'enfant était vêtu des couleurs rouge et or de sa famille, on lui réajusta rapidement son col et ses manches et enfin l'enfant pris la suite du page. Après un bon moment dans les couloirs du castel, offrant largement au cadet des Margny-Riddermark le temps de passer une douzaine de fois de la plus grande hâte à une certaine anxiété en passant par une envie subite de fromage... euh... oui, le page s'arrêta.
Il saisit la poignée de porte et ouvrit.

Entre le jeune Eiddin de Margny-Riddermark.

Une fois entré dans la salle Eiddin jeta quelques coups d'oeil furtif, tous étaient là.

Bon ça c'est en place. Ca aussi. Encore ça... Ah la non ça va pas. Oui là, c'est mieux. Que de stresse que de stresse. Et tout ça pour une simple seigneurie. Oui mais non. Pas si simple que ça. Cette donation a pour elle un sens, mais beaucoup moins pour le gratifié du jour. Et pour lui, autant que ce soit parfait. Bon, il ne reste plus qu'à se préparer pendant que tous les invités se préparent dans les appartements qui ont été préparés pour eux. Mise de geule ou de sinople? Choix restreint s'il en est un. C'est que dans un moment de folie, elle a un peu brulé toutes ces affaires. Redonner à ses placards une forme digne de ce nom ça prend du temps. Et les grands couturiers sont débordés de travail. Donc il faut faire avec. Et le avec c'est grace à ses talents de couture. Bien qu'elle n'a pas pratiqué depuis longtemps, elle n'a pas perdu la main. Et donc, sa tenue sera rouge sang. Là aussi tout est parfait. Il reste juste à rejoindre la salle de réception. Tout le monde est là, parfait. On salue tout le monde comme il se doit. Il ne reste plus que le futur seigneur, qui ne tarde pas a montrer le bout de son nez. Parfait....

- Jeune Eiddin... il ne manquait plus que vous.

Messages : 7 Date d'inscription : 29/03/2008

Il ne manquait plus que lui ? Il était en retard donc ? Ah non bien sûr c'était qu'une manière de dire, sinon ce furent les pages de la Baronnie qui auraient étés visés, pas lui. Non il n'était pas stressé. Mais fallait dire c'était la première fois pour lui aussi. Alors que fusaient toutes ces pensées l'enfant eut un sourire. Il fit quelques pas avant de se retrouver face à la comtesse mais dos au public. Il fit un pas de plus, désormais il pouvait être de profil c'était bien mieux, on verrait mieux sa courbette. Basse la courbette, le plus possible pour témoigner d'un immense respect.

Grande-Tante Daresha de Riddermark, Comtesse de Scye, mes salutations. Il est une immense joie d'être présent face à vous.

L'hommage commençait. L'enfant s'agenouilla face à Daresha, lui tendant les mains.

Moi Eiddin de Margny-Riddermark, fils cadet de Sirius, déclare devant Aristote mettre mon entière personne au service de Dame Daresha de Riddermark.

L'auxilum manuun fait, le futur vassal se releva pour faire face à sa suzeraine, enfin autant qu'il le pouvait du haut de ses 12ans.

Messages : 4 Date d'inscription : 29/03/2008

Après avoir salué comme il se devait sa tante - le maître des lieux n'avait pas été vu -, Sirius ainsi que l'ensemble des invités s'étaient regroupés dans la salle prévue pour l'occasion. Eiddin était parti se changer pendant ce temps, de façon à être présentable pour la cérémonie, sa cérémonie. Se rendait-il compte du voyage fait juste pour lui ? Se rendait-il compte de l'effort de sa famille et de leurs vassaux et amis pour venir jusqu'en Flandres ? Certainement pas. Tant qu'il obtenait sa couronne, son nouveau blason et un petit domaine à gérer, lui était satisfait. Et puis il pourrait se vanter et narguer son frère en soulignant le fait qu'il était considéré comme aussi important que lui maintenant. D'ailleurs heureusement que la seigneurie du fils aîné était relativement éloignée de Pusey, Eiddin aurait été capable de mener une attaque contre lui.

Ainsi donc, alors que le silence était complet et l'attente se faisait sentir, le puisné des Margny fit enfin son entrée, tous les regards braqués sur lui. Habillé convenablement des couleurs or et gueules familiales, Eiddin semblait confiant. Il avait du lire quelques ouvrages héraldiques à Saulx sur la façon de procéder à un hommage puisqu'il s'approcha de sa grande tante de la manière des plus sûres qu'il soit, et prononça des paroles on ne peut plus sérieux. Les paroles d'un serment qui le lierait à vie... Jetant un regard à ses côtés, Sirius posa ses yeux quelques secondes sur Aleks. Bientôt, ils pourront enfin faire leur serment aussi. Un sourire naissant sur ses lèvres à ses pensées, le Vicomte se reconcentra sur la cérémonie qui débutait avec les paroles d'Eiddin.

Messages : 2 Date d'inscription : 23/04/2008

Les salutations d'usage avaient été rapides, et, étrangement, tout le monde semblait pressé que la cérémonie commence, voire qu'elle se termine... Pourtant, on avait pas fait tout ce voyage pour arriver, prêter serment, et repartir aussitôt ! Non, si la Dame de Fontenelle comprenait tout à fait l'impatience que pouvait ressentir le jeune Eiddin, celle qui faisait se presser tout le monde dans la salle de réception la laissait quelque peu perplexe. Enfin... la cérémonie faite, les "festivités" familiales dignes de ce nom commenceraient certainement... C'était donc aussi calme qu'un bachelier avant un oral de rattrapage en physique nucléo-temporaro-astro-linéaire (comment ça, c'est anachronique, et en plus, ça existe pas ?) que la jeune femme attendait le début de la cérémonie à proprement parler... Début qui ne se fit pas attendre bien longtemps.

Elle eut un petit sourire en voyant le jeune Margny prêter serment, et en se rappelant le jour où elle aussi avait reçu sa seigneurie... Diantre, elle s'en était beaucoup moins sortie que lui, ça, oui. Mais pour sa défense, il fallait tout de même avouer qu'elle avait été tout à fait prise au dépourvu. Lui, au contraire, avait l'aisance de celui qui avait maintes et maintes fois répété et sa posture et son texte. D'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait, oui, c'était évident. Il avait dû répéter. Quoi de plus normal, d'ailleurs ? Enfin. Dans tous les cas, cela portait ses fruits aujourd'hui, et le garçon faisait largement honneur à son nom, ce qui devait - elle eut un sourire à cette pensée, jetant un coup d'oeil rapide vers le Vicomte - satisfaire son père d'une fierté toute compréhensible.

Elle aussi, d'ailleurs, ressentait une sorte de fierté qu'elle avait peine à dissimuler. Un peu comme ce fameux soir où Eiddin avait remporté son premier duel... Ca, oui : son futur filleul n'était pas un gamin banal. Loin de là.

Messages : 2 Date d'inscription : 20/04/2008

À l'entrée dans la salle du cadet des Margny, un sourire s'était glissé au coin des lèvres de la Dame de Sapois. Ainsi, elle le voyait pour la première fois - entre deux têtes d'invités, oui, mais tout de même. Et puis, elle savait son âge du Vicomte, mais n'en était pourtant pas moins surprise de voir apparaître un aussi jeune homme sous ces habits dignes d'un grand noble. Ils devaient avoir été choisis avec patience et faits avec minutie, du moins c'est ce qu'elle pensa... Et les couleurs des Margny le mettaient décidemment bien à son avantage. D'ailleurs ces réflexions, l'image qu'il projetait, l'endroit lui rappelèrent de beaux souvenirs d'une cérémonie très angoissante et elle se prit en train de triturer un court fil dépassant des dentelles de sa robe, défaut qu'elle s'empressa de camoufler entre deux mailles. Et elle joignit ses mains à l'avant pour s'empêcher de grouiller. Immobile et concentrée...

M'ouais, ça ne dura pas. Ses pensées évoluaient durant l'attente, et, tantôt elle observait son Suzerain du coin de l'oeil pour voir son expression - non sans une immense discrétion -, tantôt elle remarquait, amusée, les regards échangés du Vicomte et de cette jeune femme... qu'elle n'avait d'ailleurs pas encore reconnue - ah oui, tiens ? Mais enfin, vue de profil ou de dos, ça n'était pas pour lui faciliter la tâche... Et puis voilà qu'on parlait, à l'avant : attention à reporter au principal concerné, hop ! C'était à ce demander si les mots, fluides et de riche vocabulaire, sortaient réellement de la bouche de ce jeune homme. Le sourire de Zelda en était figé, aussi discret fut-il, et elle se promit de le complimenter sur son discours dès qu'elle aurait l'occasion d'aller saluer les autres convives, ses vieux amis pour la plupart- idée qui ne lui était pas sortie de la tête depuis le départ.

Messages : 1 Date d'inscription : 22/04/2008

En retard. Il était en retard.
Ses pas résonnent dans le long couloir, mais personne en vue. Remettant sa cape en place, il trébuche, et se retrouve à observer les dalles de plus près.
Un coup d'œil par ci, un autre par là. Personne.

Il aurait pu faire attention aux portraits qui ornent les murs, les tapisseries utiles seulement a amasser la poussière, et accessoirement a prouver la richesse du possesseur. Mais non. Le baron est pressé. Pas parce que la cérémonie est importante, pas parce que c'est son neveu. D'ailleurs, même si ça ne l'était pas, il aurait été aussi pressé.
Il veut en finir rapidement et retourner chez lui.

Voila qu'il croise un serviteur. Prenant son air hautain, il ordonne.
- Amenez moi a la salle de réception !
Petite courbette du domestique. Et le voila qui avance.
Après quelques détours, l'homme s'arrête et, accompagnant le geste a la parole.
-Voici...
Ils sont tous là, dardant sur lui leurs regards haineux. Si ils voulaient commencer a temps, il ne fallait pas l'inviter. Point.

Sourire léger alors que le futur seigneur s'agenouille. Puis, rapide regard alentours, pas un mot, juste des sourires échangés et des regards avant de prendre un air un peu plus sévère. Parcourant la pièce jusqu'à la table ou repose les armes du futur vassal, elle reste à les regarder quelques longues secondes avant de s'adresser à son neveu.

Eiddin... approchez je vous prie... dit elle en se tournant vers l'intéressé. A quoi cela vous fait il penser...?