Hue, satanée carrne, Avance! Criait un des deux hommes sur la charrette.
Voilà déjà plusieurs jours qu'ils avaient quitté l'Armahac Comminges et ils arrivaient enfin à destination. Jamais antoine n'aurait pensé devoir traverser tout le Royaume de France pour se rendre à des épousailles. Mais il se devait d'y assister. Ayant fait connaissance du futur époux alors qu'il était encore Secrétaire d'Etat. Et il avait appris à l'apprécier depuis. Cela le faisait d'ailleurs beaucoup sourire. Il avait fallu qu'il soit dans cette institution pour apprendre à la connaître alors même qu'ils s'étaient rencontrés en de maintes occasions par le passé, lui et le Grand Maistre de la Licorne.
Ils arrivaient donc à destination. Antoine stoppa quelques instant, content d'arriver, laissant la charrette qui portait le matériel prendre quelques mètres d'avance. Le voyage s'était bien passé, sans encombre et antoine en remercia le Très Haut. Puis, petit coup sur les flancs du cheval afin de revenir à hauteur de la charrette. Il était certes quelque peu fourbu par le trajet, regrettant de ne pas avoir fait celui ci alors qu'il se trouvait sur Paris. A ce sujet, peut être se rendrait il plutôt à Paris à l'issue des festivités, au Saint Esprit, ou alors en ses terres en Orléannais. Il verrait cela avec ses frères d'arme et son Grand Maistre en particulier. Car il escomptait bien en retrouver quelques uns à ces festivités.
Il lui semblait que la charrette avait quelque peu accéléré. Etait ce les deux mules qui sentaient l'écurie ou alors ses deux serviteurs qui étaient soudainement pressés d'arriver. Antoine pencha pour la seconde hypothèse. En effet, on pouvait entendre déjà de la musique s'échapper de l'endroit, ainsi qu'une odeur de bête grillée à la broche. Les festivités avaient commencé et ses deux serviteurs se languissaient sans doute de pouvoir aller courir la bière et les femmes. Tous deux étaient des serviteurs très fidèles, tout du moins envers antoine. Qui leur accordait en échange toujours une certaine liberté lors de ces déplacements pour les tournois ou festivités diverses auxquelles il était convié, du moment qu'ils s'acquittaient de leurs taches diverses et dévolues. Antoine estimant qu'ils avaient tous deux le droit de s'amuser un peu. N'allait il pas lui aussi le faire lors du mariage, des festivités qui s'en suivrait et des joutes.
Ils se trouvèrent finalement devant les gardes.
L'un des deux serviteurs annonça alors antoine.
Adieussiatz soldat, voici antoine Seigneurr de Brrocharrd et Hérraut du rroyal Orrdrre du Saint Esprrit.
Peux tu nous laisserr entrrer? La carriole ne contient que le matérriel de mon Bon Maistrre et Seigneurr